Depuis 1970, sainte Opportune, une des premières abbesses de notre abbaye, ayant vécu au VIIIe siècle, est invoquée pour obtenir une naissance. De nombreux foyers désirant un enfant ont été exaucés par sa puissante intercession.
Qui est sainte Opportune ?
Sa vie nous est connue grâce à son panégyrique écrit par saint Adelin, évêque de Séez, à la fin du IXème s.
Née à Exmes (Orne) vers 720, dans une noble famille – son père était comte d’Exmes –elle se voua au Christ toute jeune et entra au « petit monastère » fondé par saint Evroul, non loin du monastère d’Almenèsches, près d’Argentan, où sa tante Lanthilde était abbesse.
Elle se fit remarquer par son humilité, sa foi vive et sa grande bonté, et fut élue abbesse.
On lui attribua plusieurs miracles de son vivant, surtout des guérisons.
Peu après son frère Godegrand, évêque martyr de Séez, elle mourut dans une extase où lui apparut la Vierge Marie, précédée de sainte Cécile et de sainte Lucie, le 22 avril 770, date retenue pour sa fête.
Elle est considérée par les moniales de notre abbaye comme leur Mère et protectrice.
Le culte de sainte Opportune :
« Elle accomplit des prodiges
Et vint au secours de beaucoup,
En intercédant avec ferveur
Pour ceux qui la suppliaient. »
(hymne de sa fête )
Le culte de sainte Opportune se répandit rapidement après sa mort, en raison de nombreux miracles obtenus, en Normandie puis en région parisienne, du fait de la translation de ses reliques lors des invasions normandes.
A l’abbaye d’Almenèsches, son culte se développa au début du XVIe siècle, après la résurrection d’un enfant mort-né. Ce culte se raviva, à la suite d’un vœu que les moniales firent à la Pentecôte 1904, dans le contexte des lois anti-congrégationistes. On invoquait sainte Opportune pour retrouver des objets perdus, protéger les jeunes gens partant à la guerre, guérir des maladies… Elle était surtout considérée comme patronne de la bonne mort et des causes désespérées.
Ce n’est qu’en 1970 -- 1200 ans tout juste après sa mort -- qu’on a découvert son nouveau charisme : obtenir des naissances tardant à s’annoncer (voir page suivante).