La prière monastique, telle que la voulait saint Benoît, est comme un signe lumineux dans la nuit, une oasis dans le désert des désillusions et des insatisfactions, un vaisseau ferme et sûr au milieu des ondes tempétueuses des sentiments et des passions.
Avec leur prière qui jaillit d’une foi longuement mûrie et profondément vécue, le moine, la moniale, plongés dans l’air serein de la lecture et de la méditation de la Sainte Écriture, semblent dire au monde entier, avec modestie mais fermeté : « Je sais que Dieu existe, qu’Il est un Père qui pourvoit à nos besoins. Je le crois fermement. Je sais que Dieu S’est manifesté dans le Christ, le Verbe Incarné, et je L’aime tendrement. Je sais que le Christ est présent dans Son Église et je la suis fidèlement. »
Il faut des existences qui clament silencieusement la primauté de Dieu. Il faut des hommes qui traitent le Seigneur en Seigneur, qui se dépensent dans Son adoration, qui s’enfoncent dans son mystère, sous le signe de la gratuité et sans aucune compensation humaine, pour attester qu’Il est l’Absolu. »
Aux Abbesses bénédictines d'Italie - 22 mai 1980
Que votre joie intime soit la louange de Dieu exprimée dans la forte et douce langue latine, dans les sublimes et purifiantes mélodies grégoriennes. Soyez un exemple pour le monde par votre silencieux travail et votre humble obéissance. »
(18 mai 1979)
« Avec le secours de Dieu, le sourire maternel de Marie, Reine des moines, la protection de votre saint législateur Benoît, continuez, selon le message de son enseignement interprété par la saine tradition et traduit dans votre fidèle exemple, à proclamer aujourd’hui et demain la force de la foi, la douce tâche de la prière chrétienne, l'amour passionné de la liturgie, le bienfait de l’autorité et de l’obéissance, le culte de la lectio divina et de toutes les études sacrées, la douceur de votre chant grégorien, la prompte ardeur aux travaux de l’esprit et des mains, la dignité du maintien extérieur dans les actes et le vêtement religieux, la joie de la vie en commun et surtout la recherche sincère de la paix et de la charité…
Ô vous toutes les filles de saint Benoît, dans le silence de votre retraite ou dans l’humilité de vos œuvres, vous reproduisez tout particulièrement l’attitude spirituelle de la Vierge Mère, Marie, heureuse d’être la servante du Seigneur, totalement disponible à la seule volonté du Père céleste :
Fleurissez comme le lys, donnez votre parfum et une frondaison de grâces. Pour la joie et le bienfait de tous les frères de la terre, chantez au Christ votre Époux l’allégresse de votre intimité d’amour. »
(Mont Cassin – 20 septembre 1980)
Que votre joie intime soit la louange de Dieu exprimée dans la forte et douce langue latine, dans les sublimes et purifiantes mélodies grégoriennes. Soyez un exemple pour le monde par votre silencieux travail et votre humble obéissance. »
Séparation du monde – clôture – union spirituelle à tous.
« La cellule solitaire, le cloître fermé, sont des lieux où la moniale, épouse du Verbe Incarné, vit toute recueillie avec le Christ en Dieu… Le cœur pur est le miroir limpide de l’intériorité de la personne, purifiée et unifiée dans l’amour, au sein de laquelle Dieu se reflète et demeure. Il est comme un cristal pur qui, envahi par la lumière de Dieu, rayonne la même splendeur. »
(Verbi Sponsa)
« Aimez votre séparation du monde, tout à fait comparable au désert biblique. Paradoxalement ce désert n’est pas le vide. C’est là que le Seigneur parle à votre cœur et vous associe étroitement à Son œuvre de salut. »
(Aux religieuses – Lisieux – 2 juin 1980)
« Chères sœurs cloîtrées, je me porte en esprit dans vos couvents apparemment clos, mais en réalité si profondément ouverts à la présence du Dieu vivant dans notre monde humain et donc si nécessaires au monde… Soyez avec moi, près de moi, vous qui êtes au cœur de l’Église. »