Le concile Vatican II, dans la Constitution sur la Liturgie, rappelle que le Fils de Dieu venant sur terre y a introduit le chant du ciel et qu'Il associe tous les hommes à Sa louange.
Cette "œuvre de louange" a été perçue par St Benoît comme étant primordiale et il a organisé la liturgie de ses monastères selon certains modèles préexistants, en particulier d'après les usages de Rome.
Origines
Le grégorien, chant propre de la liturgie romaine, doit son nom au pape St Grégoire le Grand (591-601) qui l'a marqué de façon décisive.
Aux origines du chant grégorien, on trouve le répertoire romain composé pour l'essentiel aux 5ème, 6ème siècles. Lui-même était né d'une compilation de mélodies faisant partie des traditions orales des nombreux groupes sociaux établis sur l'ancien empire romain.
A partir du 8ème siècle, il se répand hors d'Italie, se modifiant et s'enrichissant au contact des répertoires locaux. Son âge d'or se situe du 8ème au 9ème siècle et le terme de ses compositions à la fin du Moyen Âge.
D'abord mémorisé et transmis par des chantres envoyés par les papes dans les régions les plus reculées, il fut mis par écrit et noté à partir du 9ème siècle.
Pour en savoir plus, voir www.solesmes.com/chant grégorien
Caractéristiques
Né dans la liturgie et pour elle, le grégorien est un "service incomparable de la Parole de Dieu dans une étroite connexion avec la célébration" (Dom Ph. Dupont, abbé de Solesmes)
Comme l'a dit Dom Gajard, maître de chœur de Solesmes de 1914 à 1970, "la mélodie grégorienne est le commentaire inspiré de l'Écriture Sainte". Avec la simplicité du grand art, elle est capable de traduire tous les sentiments qui animent la prière. C'est pourquoi le grégorien est pour nous avant tout un moyen privilégié de célébrer la louange de Dieu. Ce caractère de spiritualité et de contemplation est renforcé par la simplicité du "matériel" musical : le grégorien n'use que de la gamme naturelle sans altération, sauf le sib. De plus ce chant sacré est monodique, ce qui souligne l'unité de tous ceux qui l'interprètent dans l'unisson des voix.
Enregistrements de disques
De 1963 à 1971 nous avons enregistré des disques 33 tours sous la direction de Dom Gajard, osb.
Nous avons ensuite continué à enregistrer, sur C.D., de 1975 à 2002, avec Mlle Denise Lebon, directrice de la Schola St Grégoire du Mans, reconnue Académie Pontificale de Musique Sacrée en 1998 (www.schola-st-gregoire.org).
Aujourd'hui, c'est avec son successeur, Monsieur Claude Pateau que nous poursuivons, désireuses d'être fidèles à l'héritage laissé par Dom Gajard.