Le monastère est une famille que saint Benoît a voulu à l’image de la première communauté chrétienne : ses membres « n’avaient qu’un coeur et qu’une âme et ils mettaient tout en commun », anticipant la vie bienheureuse future.
A cette famille, il a donné un père, l’abbé, élu à vie. Comme le Christ, dont il tient la place, l’abbé est la pierre angulaire de l’édifice, le maître qui enseigne par ses paroles et par ses actes, le pasteur plein de tendresse, le médecin des âmes. A l’imitation de Jésus, qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir, son autorité est service.
Se faisant toute à toutes, l’abbesse rassemble dans l’unité, par-delà leurs différences, celles qui lui sont confiées. De la relation filiale à l’abbesse, découlent les relations fraternelles entre soeurs.
Le voeu bénédictin de stabilité qui fixe la moniale pour toujours dans son monastère, donne à ces relations un caractère particulier de permanence et de profondeur.
Dans une tradition vivante, la famille monastique d’aujourd’hui est héritière de celles qui l’ont précédée et est en chemin vers le Ciel.