Saint Benoît est un maître exigeant, proposant des cimes à atteindre ; il est aussi un père plein de bonté, compatissant pour les faibles, indulgent pour les fautifs.
Il demande à l’abbé de prendre en considération la fragilité des plus faibles, de donner à chacun selon ses besoins pour éviter la tentation de la propriété et le mal du murmure, de s’adapter avec souplesse aux personnes et aux circonstances, enfin de déployer une particulière sollicitude envers ceux qui s’écartent du bon chemin.
Il n’y a pas de communauté idéale, il faut s’accepter mutuellement avec ses richesses et ses pauvretés, supporter les différences, s’excuser, se pardonner. Entre sœurs, le pardon est nécessaire, pardon demandé et reçu, pardon donné. La vie commune, avec ses difficultés, est ainsi un lieu privilégié de connaissance de soi et de croissance dans l’amour.