Dans une installation de fortune, des sœurs commencèrent à tirer des images photographiques en noir et blanc.
Au début, chaque image portait un texte écrit à la main avec de l’encre de Chine. Par la suite, la technique s’améliora, l’atelier s’organisa et quelques modèles de cartes et images furent lancés dans le commerce.
Après ces débuts modestes, la vente des images-photos prit très vite un grand essor, puisque, entre 1968 et 1976, la quantité d’images vendues passait de 25 000 à 100 000.
Mais 20 ans plus tard, il n’y en eut plus que 30 000 ! La photo noir et blanc était en effet concurrencée par la couleur, apparue sur le marché des images.
Providentiellement, la technique de la sérigraphie allait apporter un souffle nouveau à l’atelier, en permettant de tirer des images de couleur.
La sérigraphie est un procédé perfectionné d’impression au pochoir.
Ici le pochoir est un cadre de bois sur lequel on tend un tissu en soie. Un film spécial collé sur le tissu permet d’obstruer les pores de la soie, de façon à ne laisser perméable à l’encre que les surfaces correspondant aux dessins et aux textes à imprimer. L’ensemble forme un écran.
Au moyen d’une raclette on fait passer à travers l’écran une encre spéciale, qui reproduit sur une carte le dessin ou le texte. Il faut autant de passages que de couleurs imprimées.
Au début, ce travail de sérigraphie fut exécuté entièrement à la main, en utilisant des cadres fixés sur des planches par des gonds de porte…ce procédé primitif fut remplacé par une machine semi-automatique assurant à la fois la qualité de l’image, la sécurité dans le travail et une meilleure rentabilité. Ce mode artisanal d’impression demande cependant encore beaucoup de précision, de patience et de temps.
La vente se fait uniquement par correspondance.
Un agent commercial, directeur de l’Atelier du Regard (carterie et tous objets religieux), à Noron-l’Abbaye (Calvados), www.atelierduregard.oxatis.com, représente les 200 modèles de l’Atelier de sérigraphie dans divers magasins de France et de Belgique.
L’avenir de la carterie est incertain sur le plan économique, les personnes faisant leurs propres cartes de vœux à l’ordinateur. Cependant beaucoup désirent faire travailler les moniales et en avoir un message porteur de beauté et de spiritualité. C’est pourquoi l’atelier continue ave courage, non sans difficultés, son travail, qui est aussi un apostolat compatible avec la vie contemplative.